Nous avons tous vécu des moments particuliers, plus ou moins drôles, avec nos élèves. Sur le moment, nous le partageons avec nos collègues, nos amis ou notre famille. Mais le temps fait son œuvre et des perles disparaissent à tout jamais.
C’est pourquoi d’autres collègues en ont collectées et rapportées sur des forums ou dans des livres. De mon côté, je vais en relater quelques-unes sur mon blog avant que je ne les oublie aussi…
J’utilise souvent le second degré pour détendre l’atmosphère ou dédramatiser une situation qui est moins grave que ce qu’elle n’y paraît. Cette habitude et le naturel des enfants font souvent naître de sympathiques situations.
Je ne me souviens malheureusement plus de tout. Je vous partage donc quelques petites « anecdotes rigolotes » vécues à l’école qui ne remontent pas plus loin qu’à l’année scolaire 2016-2017.
CE1/CE2 en 2016-2017:
Nous étudions l’alternance jour-nuit: les élèves apprennent deux mots de vocabulaire, « aube » et « crépuscule ». Je leur explique que parfois ces mots sont utilisés de manière poétique dans certains textes littéraires.
M., élève de CE2, adorant écrire des poésies, me dit alors: « Alors je peux dire que je suis à l’aube de ma carrière de poète! »
CE1 en 2016-2017:
Je demande aux élèves de m’écrire un petit texte au futur pour m’expliquer comment ils seront physiquement à l’âge adulte, ce qu’ils feront, s’ils auront des enfants, etc.
C. est une des premières à avoir fini: elle se décrit et me dira qu’elle sera professeur de mathématiques pour une classe de collège. Je lui réponds alors qu’il faudra vérifier tout cela dans 20 ou 30 ans avec un petit clin d’œil. Elle revient cinq minutes plus tard avec une note qu’elle me demande de corriger : » Prendre rendez-vous dans 30 ans avec Mme …… « . Elle ajoute : « Tiens, je te donne le numéro de maman, comme ça, tu pourras m’appeler. »
CP/CE1 en 2017-2018:
Les jours qui précédaient le premier jour du printemps nous faisaient sentir que la nouvelle saison était sur le point d’arriver. Malheureusement, le 20 mars, nous avons eu du mauvais temps. C’est alors qu’un élève s’exprime à peu près en ces termes: « Maîtresse, c’est l’hiver qui fait un dernier clin d’œil au printemps! »
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Je reviens dans ma classe après avoir décloisonné. Ma collègue fait le bilan de la séance avec mes élèves: je vois E. sur une chaise devant le tableau numérique expliquant la leçon. Ils étudient l’adaptation de la faune et de la flore en fonction de leur milieu. Pour imager et aider E., elle lui demande s’il y a des singes par chez nous et pour lui, c’était une évidence que non.
J’interviens alors en disant : » Mais si, regarde il y en un qui est monté sur la chaise… » et E. qui comprend tout de suite en jouant le jeu me répond aussitôt: » Ah oui, c’est vrai ça. Surtout que je mange beaucoup de bananes aussi! ».
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En sortie, un élève s’exclame : « Ah! Mais elle m’a frappé avec son truc là! ». J’essaie de lui faire préciser ce qu’était le dit « truc ». Il cherche et il avait utilisé le mot « truc » justement parce qu’il ne savait pas comment le nommer. J’insiste un peu et il finit par me répondre : « C’est un pognon. » « Ah non… pas tout à fait, ça c’est un CHIgnon… »
Bon, si seulement on pouvait se faire du « pognon » avec nos chignons…
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« Maîtresse, « hot » en anglais, ça veut dire « chaud? »
« Oui! »
« Alors Charlotte ça veut dire « Charles chaud » ? »
[…]
Hihi ! C’est moi la collègue des décloisonnements, qui devrais ouvrir son blog d’ici les prochaines vacances 😉 Merci pour ce moment partagé.